dimanche 21 décembre 2008

Les probabilités et le trading (1/2)

La perception du risque est fallacieuse quand il s'agit d'intégrer des probabilités aléatoires connues ou inconnues à ses raisonnements.

Comme l'on préciser Kahneman et Tversky dans leur théorie des perspectives aléatoires, les probabilités perçues par les traders divergent des probabilités objectives. Ainsi les petites probabilités sont systématiquement surévaluées tandis que les probabilités proches de 50% sont sous-évaluées.

Voici le résultat brut :























Vous pouvez en tirer toutes les conclusions pratiques que vous voulez. Mais je vais essayer de vous résumer ce que je peux lire.

1-Les probabilités objectives les plus basses sont également celles dont la perception des traders et investisseurs est plus favorable que défavorable. En d'autres termes plus la probabilité de succès est faible est plus elle est surestimé. Ce n'est qu'à partir de 15 % de probabilités objectives que les probabilités perçus deviennent plus souvent défavorable que favorable.

Voici pourquoi le Trading est une activité "Contre-nature". Au lieu d'estimé négativement les faibles probabilités les agents économiques les estiment favorablement. Et plus la probabilité de succès s'accroit, plus les agents économiques sont globalement plus souvent défavorable que favorable. En somme le cerveau des hommes n'est pas préparer à l'analyse des statistiques et probabilités. Voici pourquoi je pense que, selon le célèbre adage : "Le consensus à toujours tort"

Le consensus est l'état dans lequel les agents économiques s'accordent en majorité sur les même probabilité favorables ou défavorables. Or, comme les agents économiques ne parviennent être favorable en grande partie que sur des probabilités objectives faibles et défavorable sur les fortes probabilités. Le consensus à donc toujours tort.

2-La probabilité de vivre du trading est généralement estimé à 10 %, or, la encore, cette probabilité objectif est en réalité estimé plus favorablement que défavorablement. Voici pourquoi tant de gens se lancent dans le trading et n'arrivent pas au bout et au sommet de leur art. Ils sur-estiment leur capacités et leur chance de réussite. Et la probabilité de devenir riche est proche de 1 %. Là encore il y aura du monde pour tenter l'aventure. Tout comme la chance de trouver un système parfait est infime, mais toujours surévaluée.

dimanche 14 décembre 2008

Gestion du risque hazardeuse

Nous avons déjà parlé des travaux de Daniel Kahneman, Prix Nobel d'économie 2002, pour ses thèses sur la finance comportementale. Et bien nous allons poursuivre l'étude de ces théories en particulier sur la gestion du risque des traders.

Comme l'ont montré Kahneman et Tversky, les traders aiment prendre des risques lorsqu'ils perdent, et refusent de couper leurs pertes en position gagnante. Ils se placent en "Mode espoir", tel un voile d'optimisme sur leurs yeux pour ne plus analyser les marchés. Ils attendent seulement une évolution favorable du titre qui n'arrivera peut être jamais.

Inversement, après l'ouverture d'une position, les traders deviennent anxieux dès qu'ils gagnent un peu d'argent et se précipitent vers la sortie pour prendre leurs bénéfices. Paradoxalement, les traders redoublent de vigilence lorsqu'ils gagnent et deviennent très conservateur.

Tous les praticiens s'accordent sur la nécessité d'inverser cette manière de penser des traders : Le trader doit accepter de prendre des risque lorsqu'il gagne et redoubler de vigilance lorsqu'il perd de l'argent. Le trader doit donc lutter contre sa propre nature...

Le célèbre trader Paul Rotter explique que sa principale force est d'être agressif dans les phases gagnantes, durant lesquelles il prend des risques plus importants, et de diminuer son exposition dans des phases perdantes. Il dit également qu'au delà d'un certain niveau de pertes, une personne neutre doit éteindre les moniteurs et couper toutes les positions pour éviter de faire d'autres errreurs.



















Source : Psychologie des grands traders de Thami Kabbaj (Errolles)

vendredi 5 décembre 2008

Gérer ses pertes

La spéculation est une activité difficile. Il s'agit purement et simplement de la gestion du risque. Pour cela il vous faudra des connaissances techniques pointus, une bonne gestion du risque et des positions, ainsi que des connaissances en psychologie consolidé par des expériences et un véritable travail sur soi et sa propre personnalité.

Ainsi pour être un champion des marché il vous faudra beaucoup de travail afin d'acquérir une véritable expertise en la matière. Certains pensent qu'il faut une dizaine d'année de travail pour devenir un trader aboutie.

Comme je vous l'ai dit pour acquérir une véritable expertise en matière de spéculation, qui passe notamment par une spécialisation, il faut savoir gérer le risque. En d'autres termes, vous devez être capable de gagner de l'argent sur les marchés, et à la fois à minimiser vos pertes.

Daniel Kahneman, prix nobel 2002 en économie, pour son travail sur les perspectives aléatoires démontre notamment que une perte de 100 € est deux fois plus douloureuse pour le trader que la satisfaction d'un gain de 100 €. C'est cette dissymétrie qui peut expliquer la mauvaise gestion des traders débutant et leur ruine.

C'est purement psychologique. Les traders ont une forte aversion aux pertes et son plus sensible à une perte qu'à un gain alors que la valeur absolu reste la même. Pour cela il faut embrasser totalement l'incertitude et admettre qu'il y a toujours et qu'il y aura toujours des pertes sur les marchés, et ceux pour tout trader, débutant, initié ou professionnel.

Concentrons nous sur le travail d'un day trader. Il y a pour lui trois types de pertes.

1-La première perte est une perte de position que l'on peut qualifier de perte de très court terme. C'est à dire qu'après avoir ouvert une position en journée, la position est stoppé est se solde par une perte. Pour certains ce genre de perte est parfaitement intégrer dans leur plan de trading et ont parfaitement accepter l'incertitude, à savoir que la probabilité de réussite et de perte est a peu près semblable. De l'ordre de 50 %. Pour d'autres, tel mon cousin (Alexandre), ils refusent les pertes et ne veulent enregistrer que des plus values. Malheuresement c'est impossible. Même les méthodes modernes de gestion des position développé sur les nouvelles plateformes qui permettent de prendre simultanément des position SHORT et LONG sur le même produit, au même moment, pour se couvrir sont de nature perverses et risquent de créer encore plus d'illusion et de confusion sur le véritable métier du trader.

2-La seconde perte est une perte de long terme, que je qualifie de perte d'investissement. C'est probablement le genre de perte qui est le plus facilement accepté par le trader. Cette perte d'investissement consiste en de lourdes pertes sur les première années de travail du trader. Les pertes les premières années de trading sont généralement plus facile à accepter car dans l'esprit du trader cela est perçu comme un investissement sur sa formation de trader dont il pense que son travail finira par lui rendre un bon retour sur investissement.

3-Enfin le dernier type de perte est la perte journalière ou perte de court terme. Nous avons déjà évoquer ce sujet dans l'article "Du manque de préparation". C'est à dire que, du fait du caractère hautement aléatoire des marché, les journées de trading peuvent soit ce traduire par une plus value ou une moins value. Hors là encore, ce genre de perte est très mal accepté par les traders débutants qui même si ils acceptent les pertes de position, vont chercher par tout moyen, en prenant des risques démeusurés, pour "Revenir dans le vert"en fin de journée.

Tout ces cas montre qu'il existe de multiple et de diverses pertes que chacune d'elle doit faire l'object d'un véritable travail psychologique afin que le trader accepter totalement l'incertiture et qu'il y a 50 % de chance de gagner ou de perdre sur chaque position, comme sur chaque jour, comme sur chaque année.