dimanche 21 décembre 2008

Les probabilités et le trading (1/2)

La perception du risque est fallacieuse quand il s'agit d'intégrer des probabilités aléatoires connues ou inconnues à ses raisonnements.

Comme l'on préciser Kahneman et Tversky dans leur théorie des perspectives aléatoires, les probabilités perçues par les traders divergent des probabilités objectives. Ainsi les petites probabilités sont systématiquement surévaluées tandis que les probabilités proches de 50% sont sous-évaluées.

Voici le résultat brut :























Vous pouvez en tirer toutes les conclusions pratiques que vous voulez. Mais je vais essayer de vous résumer ce que je peux lire.

1-Les probabilités objectives les plus basses sont également celles dont la perception des traders et investisseurs est plus favorable que défavorable. En d'autres termes plus la probabilité de succès est faible est plus elle est surestimé. Ce n'est qu'à partir de 15 % de probabilités objectives que les probabilités perçus deviennent plus souvent défavorable que favorable.

Voici pourquoi le Trading est une activité "Contre-nature". Au lieu d'estimé négativement les faibles probabilités les agents économiques les estiment favorablement. Et plus la probabilité de succès s'accroit, plus les agents économiques sont globalement plus souvent défavorable que favorable. En somme le cerveau des hommes n'est pas préparer à l'analyse des statistiques et probabilités. Voici pourquoi je pense que, selon le célèbre adage : "Le consensus à toujours tort"

Le consensus est l'état dans lequel les agents économiques s'accordent en majorité sur les même probabilité favorables ou défavorables. Or, comme les agents économiques ne parviennent être favorable en grande partie que sur des probabilités objectives faibles et défavorable sur les fortes probabilités. Le consensus à donc toujours tort.

2-La probabilité de vivre du trading est généralement estimé à 10 %, or, la encore, cette probabilité objectif est en réalité estimé plus favorablement que défavorablement. Voici pourquoi tant de gens se lancent dans le trading et n'arrivent pas au bout et au sommet de leur art. Ils sur-estiment leur capacités et leur chance de réussite. Et la probabilité de devenir riche est proche de 1 %. Là encore il y aura du monde pour tenter l'aventure. Tout comme la chance de trouver un système parfait est infime, mais toujours surévaluée.

dimanche 14 décembre 2008

Gestion du risque hazardeuse

Nous avons déjà parlé des travaux de Daniel Kahneman, Prix Nobel d'économie 2002, pour ses thèses sur la finance comportementale. Et bien nous allons poursuivre l'étude de ces théories en particulier sur la gestion du risque des traders.

Comme l'ont montré Kahneman et Tversky, les traders aiment prendre des risques lorsqu'ils perdent, et refusent de couper leurs pertes en position gagnante. Ils se placent en "Mode espoir", tel un voile d'optimisme sur leurs yeux pour ne plus analyser les marchés. Ils attendent seulement une évolution favorable du titre qui n'arrivera peut être jamais.

Inversement, après l'ouverture d'une position, les traders deviennent anxieux dès qu'ils gagnent un peu d'argent et se précipitent vers la sortie pour prendre leurs bénéfices. Paradoxalement, les traders redoublent de vigilence lorsqu'ils gagnent et deviennent très conservateur.

Tous les praticiens s'accordent sur la nécessité d'inverser cette manière de penser des traders : Le trader doit accepter de prendre des risque lorsqu'il gagne et redoubler de vigilance lorsqu'il perd de l'argent. Le trader doit donc lutter contre sa propre nature...

Le célèbre trader Paul Rotter explique que sa principale force est d'être agressif dans les phases gagnantes, durant lesquelles il prend des risques plus importants, et de diminuer son exposition dans des phases perdantes. Il dit également qu'au delà d'un certain niveau de pertes, une personne neutre doit éteindre les moniteurs et couper toutes les positions pour éviter de faire d'autres errreurs.



















Source : Psychologie des grands traders de Thami Kabbaj (Errolles)

vendredi 5 décembre 2008

Gérer ses pertes

La spéculation est une activité difficile. Il s'agit purement et simplement de la gestion du risque. Pour cela il vous faudra des connaissances techniques pointus, une bonne gestion du risque et des positions, ainsi que des connaissances en psychologie consolidé par des expériences et un véritable travail sur soi et sa propre personnalité.

Ainsi pour être un champion des marché il vous faudra beaucoup de travail afin d'acquérir une véritable expertise en la matière. Certains pensent qu'il faut une dizaine d'année de travail pour devenir un trader aboutie.

Comme je vous l'ai dit pour acquérir une véritable expertise en matière de spéculation, qui passe notamment par une spécialisation, il faut savoir gérer le risque. En d'autres termes, vous devez être capable de gagner de l'argent sur les marchés, et à la fois à minimiser vos pertes.

Daniel Kahneman, prix nobel 2002 en économie, pour son travail sur les perspectives aléatoires démontre notamment que une perte de 100 € est deux fois plus douloureuse pour le trader que la satisfaction d'un gain de 100 €. C'est cette dissymétrie qui peut expliquer la mauvaise gestion des traders débutant et leur ruine.

C'est purement psychologique. Les traders ont une forte aversion aux pertes et son plus sensible à une perte qu'à un gain alors que la valeur absolu reste la même. Pour cela il faut embrasser totalement l'incertitude et admettre qu'il y a toujours et qu'il y aura toujours des pertes sur les marchés, et ceux pour tout trader, débutant, initié ou professionnel.

Concentrons nous sur le travail d'un day trader. Il y a pour lui trois types de pertes.

1-La première perte est une perte de position que l'on peut qualifier de perte de très court terme. C'est à dire qu'après avoir ouvert une position en journée, la position est stoppé est se solde par une perte. Pour certains ce genre de perte est parfaitement intégrer dans leur plan de trading et ont parfaitement accepter l'incertitude, à savoir que la probabilité de réussite et de perte est a peu près semblable. De l'ordre de 50 %. Pour d'autres, tel mon cousin (Alexandre), ils refusent les pertes et ne veulent enregistrer que des plus values. Malheuresement c'est impossible. Même les méthodes modernes de gestion des position développé sur les nouvelles plateformes qui permettent de prendre simultanément des position SHORT et LONG sur le même produit, au même moment, pour se couvrir sont de nature perverses et risquent de créer encore plus d'illusion et de confusion sur le véritable métier du trader.

2-La seconde perte est une perte de long terme, que je qualifie de perte d'investissement. C'est probablement le genre de perte qui est le plus facilement accepté par le trader. Cette perte d'investissement consiste en de lourdes pertes sur les première années de travail du trader. Les pertes les premières années de trading sont généralement plus facile à accepter car dans l'esprit du trader cela est perçu comme un investissement sur sa formation de trader dont il pense que son travail finira par lui rendre un bon retour sur investissement.

3-Enfin le dernier type de perte est la perte journalière ou perte de court terme. Nous avons déjà évoquer ce sujet dans l'article "Du manque de préparation". C'est à dire que, du fait du caractère hautement aléatoire des marché, les journées de trading peuvent soit ce traduire par une plus value ou une moins value. Hors là encore, ce genre de perte est très mal accepté par les traders débutants qui même si ils acceptent les pertes de position, vont chercher par tout moyen, en prenant des risques démeusurés, pour "Revenir dans le vert"en fin de journée.

Tout ces cas montre qu'il existe de multiple et de diverses pertes que chacune d'elle doit faire l'object d'un véritable travail psychologique afin que le trader accepter totalement l'incertiture et qu'il y a 50 % de chance de gagner ou de perdre sur chaque position, comme sur chaque jour, comme sur chaque année.




jeudi 27 novembre 2008

Les récompenses aléatoires et ses addictions

Le trading, soit la spéculation à court terme sur les marchés financiers, est un travail qui consiste en grande partie dans la maîtrise des probabilités, et dans ce sens est proche, mais pas semblable aux jeux de hazard (ex: Jeux de casino, de grattage, de pari sportif etc...).

Dans ce sens le trading est en mesure de créer une dépendance aux récompenses aléatoires. J'avais déjà maladroitement évoqué ce genre de phénomène sur mon autre blog "Trader-on-the-floor", mais je dispose, désormais, de plus d'informations.

La neuro-économie nous montre le fonctionnement du cerveau aux récompenses aléatoires propres aux jeux de hazard.

Lorsque les traders ou autres joueurs à jeux de hazard (ex : Loto, PMU, Poker, etc...) Les gains donnent une sensation de bien être, de satisfaction, provoqué par la poussé d'endorphine produite par le cerveau.
En fait l'argent agit sur le cerveau des hommes comme la nourriture agit sur le cerveau des animaux.

Wolfram Schultz, neurophysiologiste à l'université de Cambridge (Royaume Uni) s'est spécialiser dans l'étude de la dopamine, un neurotransmetteur qui permet aux animaux et à l'homme de déterminer quel action entreprendre pour obtenir une récompense au bon moment. La dopamine est produite dans la partie la plus ventrale du cerveau, là où la machinerie neuronale est reliée à la moelle épiniène. Parmi nos 100 milliards de neurones, ceux qui la produisent représentent bien moins d'un millième de 1 %. Mais cette infime portion exerce un immense pouvoir sur nos décisions d'investisseur ou de traders.

La dopamine agit sur l'ensemble du cerveau. Quand les décharges des neurones dopaminergiques augmentent, ce n'est pas pour atteindre une cible particulière. Comme un feu d'artifice projetant des lumières tous azimuts, elles se propagent à toutes les parties du cerveau qui transforment la motivation en décision, et cette dernière en action. Il faut à ces neurones moins de 20 centièmes de seconde pour disperser leur décharges de la base du cerveau vers les centres de décision.

Wolfram Schlutz et Peter Dayan ont fait trois découvertes majeurs sur la dopamine et la récompense.
1-Une recompense qui correspond à vos attentes laisse vos neurones dopaminergiques dans une sorte d'équilibre, en maintenant leurs décharges à un état de repos, à raison de 3 salves par secondes. Obtenir ce que vous voulez n'est pas passionnant. Cela explique que les drogués aient un besoin impérieux d'une dose toujours croisssante pour obtenir ce même plaisir et que les traders rêvent sans cesse de cours augmentant rapidement, avec une accélération certaine ou une croissance accéléré des gains. Il leur faut chaque fois un plus grand succès afin de maintenir le même niveau d'activité neuronale.

2- Un gain inespéré embrase le cerveau. En étudiant les réponses cérébrales des singes à une récompense (Similaire à un gain financier) telle que une petite gorgée de jus de fruit ou un morceau de banane, Schluzt a confirmé que lorsque la récompense est une surprise, les neurones dopaminergiques déchargent plus longtemps et plus intensément que quand l'animal en est averti. Si vous avez fait un gain financier (un beau coup), vos neurones dopaminergiques vont bombarder le reste de votre cerveau. La libération de dopamine àprès une récompense imprévu nous fait désirer prendre plus de risque.

3- Si la récompense que nous attendions ne se matérialise pas la dopamine se tarirait. En somme les neurones dopaminergiques augmentent si vous observer un signal de gain financier où toutes autres récompense. Mais si vous ne réussisez pas à obtenir le gain attendu , elle s'arrète instantanément et voutre cerveau est privé de la "piqûre" de dopamine. Votre cerveau se trouvera face à un vide motivationnel un peu comme si quelqu'un à un drogué son aiguille au même moment où il s'apprête à se faire une injection.

Hans Breiter spécialiste des neurosciences à l'université de médecine de Harvard compare l'activité du cerveau de cocaïnomanes au cerveau d'un trader attendant la rentabilité d'un pari financier. La similitude n'est pas simplement surprenante, elle fait froid dans le dos. Posez côte à côte les images IRM et comparez-les. Elles sont pratiquement superposable. En d'autres termes dès que vous obtenez de bons rendements sur quelques trades, il se peut que votre cerveau comme celui d'un drogué, sauf que la substance dont vous seriez dépendant ne serait pas l'alcool ou la cocaïne, mais l'argent.

Sources : Gagner en bourse grâce à la neuroéconomie de Jason Zweig (Gutemberg Science) ; Psychologie des grands traders de Thami Kabbaj (Erolles)


vendredi 14 novembre 2008

Génèse de la neuro-économie


Au tout début des années 1990, les universitaires américains faisaient de la neuroéconomie sans le savoir.
Paul Glimcher, professeur à la New York University (NYU) et l'un des pères fondateurs de la discipline, avait trouvé son bonheur dans une étude du neurologiste William Newsome sur les difficiles modes de décision... des singes. Un autre neurologiste, Antonio Damasio, de l'université d'Iowa, étudiait la décision chez les victimes de lésions cérébrales. A l'époque, les scientifiques parlaient tout juste de "psychophysique".


Ce n'est qu'en 1998 que la neuroéconomie fait son apparition sous la plume de Kevin McCabe, professeur à la George Mason University. Celui-ci invente le mot neuroéconomie pour convaincre l'agence gouvernementale de la recherche, National Science Foundation, de lui accorder une subvention. Très peu de temps après, en 1999, Paul Glimcher et Michael Pratt publient dans la revue Nature leur étude sur le comportement des singes lié aux récompenses espérées. Pour Paul Zak, directeur du Center for Neuroeconomics Studies à la Claremont Graduate University (Californie), c'est le premier vrai article de neuroéconomie, car il mène l'enquête sur une allocation optimale de ressources rares. Peu importe que la vedette de l'étude soit un singe et non pas Homo economicus !


Les pionniers des années 1990 privilégient le travail interdisciplinaire : ils sont médecins, psychologues, biologistes, économistes... Du côté des neurosciences, "on ouvre la boîte noire qui génère les comportements, mais on n'a guère de comportements intéressants à étudier : j'étais frustré", explique Paul Zak, à l'époque jeune biologiste, pour expliquer son intérêt pour l'économie qui, de son côté, "teste des tas de modèles de comportements sans savoir ce qui produit ces comportements", affirme-t-il.


La rencontre entre les deux disciplines, qu'il juge "inéluctable", se réalise au cours de réunions clés. Il y eut à l'origine une entrevue en 1997 à la Carnegie Mellon University ; puis deux rencontres en 2001, l'une à la Fondation Gruter, l'autre à l'université Princeton. Deux ans plus tard, 30 chercheurs convaincus se retrouvent à Martha's Vineyard, lieu de villégiature de la jet-set américaine au large de Cape Cod, sur la côte du Massachusetts. Et, en 2004, ils sont 83 sur l'île de Kiawah, une station balnéaire de Caroline du Sud. Vernon Smith, Prix Nobel d'économie, apporte sa caution à la réunion. Et les neuroconspirateurs, de plus en plus nombreux, décident alors de créer la Society for Neuroeconomics.


L'association, installée à New York, tout près de la NYU, revendique plus de 400 membres aux Etats-Unis et dans le monde. Ses chercheurs ont créé de solides laboratoires sur l'ensemble du territoire américain. Le champ d'études n'a pas de limites. L'outil de l'imagerie par résonance magnétique (IRM) doit aider M. Zak à comprendre "pourquoi les gens sont bons ou mauvais". Il l'applique aux hommes, aux singes et autres animaux. Stacy Wood, directrice du Center for Neuroeconomic Research à l'université de Caroline du Sud, s'intéresse quant à elle aux décisions des consommateurs. Elle fouille le cerveau de personnes qui ont une alimentation de bon goût, mais mauvaise pour la santé...

D'autres s'intéressent aux investisseurs en Bourse.Ces études diverses et variées coûtent cher. Le Center for Neuroeconomics Studies de l'université Claremont emploie 14 chercheurs et affiche un budget de fonctionnement annuel de 800 000 dollars. Les agences de l'Etat - les National Institutes of Health -, souvent appelées à la rescousse, soutiennent volontiers cette science émergente. Elles viennent ainsi d'annoncer une subvention de 1,5 million de dollars pour étudier les mécanismes neurobiologiques du comportement économique des adultes vieillissants.

Les fondations International Foundation for Research in Experimental Economics (Ifree), MacArthur, Templeton, Mercatus, Gruter Institute sont sollicitées. La fondation MacArthur, dont l'objectif est "d'améliorer la condition humaine", a promis une aide sur trois ans de 10 millions de dollars aux neuroéconomistes qui planchent sur le droit. "D'ici dix ans, la neuroéconomie sera une matière classique au même titre que la macroéconomie", prédit M. Zak.
















dimanche 9 novembre 2008

Du manque de préparation

Les traders débutants se jettent sur les marchés comme des morts de faim pensant trouver la richesse en quelques clics de souris. Rien n'est programmé ! Rien n'est calculé ! Peu de notions sont parfaitement assimilés (Ex : Money management Gestion de la position et des stops, Psychologie, Manque de plan de trading etc...). L'expression générale de ce manque de préparation est la perte à long terme, et l'expression la plus extrème est ce qu'on appel communément "Le pétage de plombs".

"Le trader Al Weiss explique qu'il a effectué des recherches approfondies sur les cours boursiers pendant quatre années avant d'intervenir sur les marchés avec son argent. Comme l'explique Martin Schwartz, le trader professionnel doit se préparer méticuleusement avant d'affronter la concurrence extrème qui règne sur les marchés. "Je veux toujours être mieux préparé qu'une personne contre laquelle je suis en compétition. Je me prépare en faisant mon travail chaque soir""
  • "Après une série de gains, le trader entre dans un état d'euphorie. Il va avoir une confiance exagérée dans ses capacités et saisir la première opportunité qu'il juge correcte au lieu d'attendre la meilleure opportunité qui devrait respecter scupuleusement les règles de son plan de trading". Parfois il est tellement sure de lui qu'il se croit devenu invincible tant il pense maîtiser le marché. Il commence à prendre des risques démeusurés, ne respectes plus sont plan de trading, ni les règles élémentaires de money mangement qu'il s'est fixé, moyennage à la baisse etc....
Le trader plein de confiance laissera sa position perdante devenir une grosse pertes croyant que le marché finira par lui donner raison. Il va être pétrifié en attendant que le marché aille dans son sens. Il entre en "Mode espoir". Le Trader est paralysé sous le choc émotionnel. La situation de paralysie empêche le trader d'analyser rationnnellement le marché et cela va produire des conséquences désastreuses pour son capital et sa psychologie. Bref il a pété les plombs.

Après une série de gains, le trader se croit infaillible et prend des risques de plus en plus importants. Or c'est souvent après des gains importants que les traders enregistrent leurs plus grosses pertes.

  • "Après une série de pertes le trader peut être déstabilisé et le pousser à prendre des risques de plus en plus importants pour tenter de "Revenir dans le vert". Il est désespéré et ne pense plus au risque qu'il prend car sa seule préoccupation devient l'opération qui le "Sauvera". Bref il va être impulssif, et prendre des position frénétiquement jusqu'à ce qu'il cède devant l'importance de ses pertes. Lui aussi à pété un plomb. Sa perte initiale qu'il cherchait a combler aura décuplé et il subira un fort choc psychologique qui aura entamé sa confiance en lui et son capital."
"Les marchés financiers sont un monde de possibilités illimités et les certitudes du traders sont mises a rude épreuve sur les marchés et les expériences émotionnelles douloureuses sont nombreuses. Et le trader ignore qu'au lieu de chercher de la régularité sur les marchés il doit avant tout chercher de la régularité en lui même, car la solution réside avant tout dans son esprit."

Extraits compilés de "Psychologie des grands traders" de Thami Kabbaj (Eyrolles)

vendredi 31 octobre 2008

Mots-clés de Neuroéconomie.blogspot.com

Je crée cet article spécialement pour permettre sa diffusion sur le net à travers des mots clés.

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La Dissonance Cognitive

Sur les marchés les traders doivent faire face à une avalanche d'informations. Comment notre cerveau traite t-il ces informations ?

"Parmi les informations facilement disponibles, certaines sont privilégiées par rapport à d'autres. Le biais de conservatisme rend compte de la tendance à surévaluer les informations qui confirment son opinion et à minimiser les informations discordantes.

Russo a par exemple réalisé une expérience dans laquelle il avait demandé à des étudiants de choisir entre deux restaurants à partir de la comparaison de leurs menus. L'échantillon s'est réparti équitablement entre les deux restaurants. L'équilibre s'est en revanche rompu quand il s'est agi de choisir un des deux restaurants après une comparaison détaillée, plat par plat. 84 % des élèves ont opté pour le restaurant qui avait obtenu leur préférence lors de la première comparaison de plats, faisant fi des comparaisons suivantes.

Le biais de confirmation va plus loin en posant que les individus recherchent expressément des informations qui appuient leurs opinions et évitent d'être confronté à des informations contraires.

Par exemple après avoir acheté une voiture, il est de coutume de ne pas prêter attention aux publicités concernant les modèles concurrents, afin de ne pas remettre en cause son choix. Cela relève d'une tendance naturelle à la réduction de la dissonance cognitive (Festinger 1957). L'individu fait toujours en sorte qu'il n'y ait pas d'incohérence entre les informations à sa disposition et ses opinions.

Quand une information vient en dissonance d'une opinion, d'un comportement, d'une croyance cela crée un état désagréable chez l'individu qui est mis en demeure de revoir son opinion. Pour réduire la dissonance, il lui faut modifier une des deux positions contradictoires, ou les deux. La recherche délibérée d'informations confirmantes est une des multiples stratégies qu'il peut mettre en place."

Il existe de multiples interpolation de ce principe psychologique. En marketing, en management, en investissement.

Concrètement "Le biais de confirmation est une explication possible pour des comportement tels que la Moyenne à la baissse (racheter un titre qui a baissé pour diminuer son prix de revient moyen) ou le trading affectif qui consiste à se positionner sur les titres qui ont occasionné des gains dans le passé et à rester à l'écart de ceux qui ont causé des pertes."

Lorsque je passais mon temps sur les forums à donner mes prises de position et qu'elles allaient à l'encontre du consenssus des autres traders, on me prenait a partie pour me faire de vives critiques au lieu d'analyser les motifs de mes prises de positions. De même qu'il parrait totalement absurde pour certain de remettre en cause la posibilité d'un marché soit à la fois baissier et haussier et donc de prendre des position opposés simultanément. Tout dépend de l'Unité de temps. Sur du très court terme le marché peut parfaitement être baissier mais tout en dessinnant une configuration haussière sur une unité de temps plus large.

"Les travaux de Forsythe, Nelson, Neumann et Wright (1992) supposent que les agents les plus capables de résister au biais de confirmation sont aussi les plus enclins à réaliser des profits. Pour l'étude , ces économistes et d'autres politologues ont créé un marché expérimental ad hoc de titres de deux candidats à l'élection présidentielle américaine de 1988, Bush et Dukakis. Les résultats montrent que la plus part des profits ont été accaparés par une minorité de "traders marginaux" qui ont réussi à acheter bas et à vendre haut. Ces traders sont ceux ayant le mieux résister au biais de confirmation. Par exemple, lors des 3 débats télévisés ils sont les seuls à avoir réajusté de manière objective leur anticipations, idépendanment de leur parti pris pour un candidat. Ces résultats appuient la proposition du financier Georges Soros pour qui un biais d'infirmation est à la fois rationnel, rare et surtout.... profitable".

Source : Psychologie de l'investisseur et des marchés financiers (Mickaël Mangot) aux éditions DUNOD.


mardi 21 octobre 2008

Présentation de la psychologie des traders

Voici une petite présentation vidéo de la finance comportementale et neuro-économie.

Il s'agit d'une interview de Thami Kabbaj, un trader et écrivain dont nous reparlerons plus tard dans la rubrique "Livre".

J'admets que mon premier article est assez sommaire et qu'il convient d'écouter un spécialiste.

Ceci peut vous paraître un peu brouillon, mais je vous assure que nous reviendrons sur chacun des points évoqués par Kabbaj.

Thami Kabbaj
Vidéo envoyée par trader075

Vidéo de Thami Kabbaj, interview avec le revenu, brillant, à voit absolument si on veut gagner en bourse

vendredi 17 octobre 2008

Homos-Sapiens-Sapiens VS Chimpanzés

L'homme est il plus rationnel économiquement que les chimpanzés ?

Il existe un jeu qui s' appel le “jeu de l’ultimatum“. Dans ce jeu, on donne 10 $ à un individu A, à partager avec un individu B. A propose alors une répartition de la somme. L’individu B a alors deux choix : soit il accepte le "deal" et tout le monde repart avec les sommes proposées par l’individu A, soit l’individu B refuse, et dans ce cas les deux joueurs repartent les mains vides.

Examinons deux petits exemples : supposons que l’individu A décide de garder les 10$ pour lui. Dans ce cas, B ne reçoit rien : il n’a aucun intérêt dans le "deal", donc le refuse en général et A (comme B) repart bredouille. Deuxième exemple : A, grand seigneur, propose 9$ pour lui, 1$ pour B. C’est le choix le plus rationnel économiquement : en effet, B devrait accepter (1$, c’est mieux que rien) tandis que A maximise son gain personnel (9$).

Or, lorsqu’on fait l’expérience en réalité, on s’aperçoit que la plupart du temps, A propose plutôt autour de 6$ pour lui et 4$ pour B, et donc n’agit pas de manière rationnelle économiquement, ne cherchant pas à maximiser son gain. En fait, si A propose une répartition inégale, statistiquement, B aura une plus grande probabilité de refuser le "deal" (par exemple, si A propose 8$ pour lui, 2$ pour B, 45% des individus B refusent le "deal") : A anticipe ce refus et propose une répartition seulement très marginalement inéquitable.

Des scientifiques allemands du Max Plank Institute se sont demandés si ce comportement non rationnel avait été sélectionné par l’évolution, et ont donc testé le jeu de l’ultimatum sur des chimpanzés. Ils ont remplacé les dollars par des grains de raisins, et ont mis au point un processus astucieux dans lequel un chimpanzé A choisit une répartition des grains, puis un chimpanzé B valide ce choix et permet aux deux chimpanzés d’accéder à la nourriture.

Pour chaque expérience, le chimpanzé A a le choix entre deux répartitions. En particulier, dans l’expérience la plus intéressante, A a le choix entre partager équitablement les grains (5-5) ou inéquitablement en sa faveur (8-2). Dans 75% des cas et contrairement aux humains, le chimpanzé A choisit la répartition inéquitable, offre rejetée dans seulement 5% des cas par B. Le chimpanzé A réalise donc le choix le plus rationnel économiquement; de plus, l’étude précise que le chimpanzé B accepte généralement la répartition de bonne grâce, ne manifestant aucun signe d’énervement ou de colère (contrairement à ce qu’éprouverait un humain dans la même situation). Plus généralement, les chimpanzés B ont tendance à accepter toutes les propositions sauf une : la proposition 10-0, qu’ils rejettent à 44%. En ce sens, ces 44% de chimpanzés sont rationnels économiquement (les 56% qui acceptent le deal 10-0 ne seraient, selon les auteurs, que ces chimpanzés qui aiment jouer avec la corde permettant d’amener la nourriture dans le dispositif…).

Conclusion des auteurs : il semble bien que dans ce contexte, l’une des espèces la plus proche de nous obéit aux modèles économiques traditionnels basé sur l’intérêt personnel contrairement… aux humains.

Pour compléter cette analyse voici un lien ICI

mercredi 15 octobre 2008

Comprendre notre cerveau !

Bonjour à tous !

Voici mon nouveau Blog nommé "Neuroéconomie". J'ai décidé de créer ce blog consacré à la neuroéconomie car je pense que la compréhension du système nerveux et biologique (physio-économie) constitue une clée de la réussite des agents économiques, et en particulier du cas qui me concerne en priorité : L'activité spéculative sur les marchés financiers.

Ce blog va vous faire découvrir des choses dont vous ne soupsonnez pas sur le fonctionnement des hommes et plus globalement des marchés. En effet, les marchés sont des entités qui traduisent tous les biais cognitifs et émotionnels des intervenants. Vous allez découvir que les hommes sont loin d'être rationnels et qu'ils n'agissent pas toujours de façon optimale.

Voici, le premier article de mon blog "Neuro-économie" qui se veut un article de présentation avant d'aborder des sujets plus séreux tels que l'économie comportementale, la neuro-finance, la physio-économie etc... qui plongent au sein des mécanismes humains.